« Nous apprécions et saluons l’initiative de la FECAFOOT »
Quel regard portez-vous sur l’initiative de la FECAFOOT visant à apporter un appui aux footballeurs des championnats d’élite du Cameroun ?
Nous apprécions et saluons l’initiative de la FECAFOOT. Au nom de nos syndiques, nous disons merci à la FECAFOOT car c’est un geste louable. Il faut dire qu’en cette période difficile de pandémie du COVID-19, cet argent permettra aux footballeuses et footballeurs de nos championnats d’élite de gérer une ou deux choses.
Êtes-vous satisfait de la manière dont les clubs traitent les joueurs ?
Disons que comme syndicat, nous ne serons satisfaits que le jour où les footballeuses et footballeurs évoluant au Cameroun vivront décemment de leur talent. Mais pour le moment c’est loin d’être le cas. Toutefois, au SYNAFOC nous sommes et restons disposés à apporter notre modeste contribution pour développer et professionnaliser notre football afin que les principaux acteurs que sont les joueuses et les joueurs soient mieux traités.
Pensez-vous qu’il y a eu des améliorations depuis les correspondances de la FIFA en début de saison ?
Les améliorations ne sont pas encore perceptibles. Mais nous continuons à travailler dans le sens du bien-être de tous, joueurs et clubs confondus. Au niveau de la FIFPRO nous sommes sur certains dossiers avec la FIFA qui à terme devraient considérablement améliorer les choses. Pour le moment, je ne peux pas vous en dire d’avantage mais vous serrez informés en temps opportun. Toutefois, sachez que l’un des premiers résultats de cette collaboration entre la FIFA et la FIFPRO autour de l’amélioration des conditions de vie et de travail des footballeurs c’est le fond de solidarité en faveur des joueurs sans salaires ou en cessation de paiement récemment mis sur pied par la FIFA.
Y a-t-il des chances que le joueur de football soit épanoui au Cameroun un jour ?
Evidemment que si. Mais cela ne peut-être possible qu’avec la volonté et la participation de toutes les parties prenantes de notre football : le gouvernement, la FECAFOOT, les ligues professionnelles et spécialisées, les clubs, les footballeurs, les entraineurs, les arbitres, le corps médical, les journalistes, les fans, etc.
En fait, pour que le joueur de football soit épanoui au Cameroun, il faut la volonté et l’implication totale de tous. Il faut que tous les maillons de la grande famille de notre football fonctionnent comme une équipe, regardent dans la même direction et fassent bloc. Si certains s’y mettent et que d’autres sont à la traine, nous n’y arriverons pas.
Ceci dit, si vous me le permettez, je souhaiterai dire un mot aux footballeuses et footballeurs camerounais en général et particulièrement à ceux évoluant au Cameroun. En effet, en cette période où pandémie du COVID-19 menace d’exterminer l’humanité, je vous exhorte à respecter scrupuleusement toutes les mesures prescrites par l’OMS et le gouvernement camerounais. Je vous conseille vivement de rester chez-vous et de ne sortir qu’en cas de nécessité. Et lorsque vous sortez, portez un cache nez. Lavez-vous régulièrement les mains avec du savon et de l’eau coulante. Suspendez toute participation aux parties de football et/ou aux entrainements collectifs. Pendant toute cette période de confinement mettez-vous exclusivement à l’entrainement individuel. Sachez que vous pouvez compter sur le soutien de votre syndicat, le SYNAFOC. En cas de besoin, n’hésitez surtout pas à nous contacter. Je vous invite à rester prudent et vigilent afin qu’une fois la menace sous contrôle, nous nous retrouvons tous autour de notre passion : le football.